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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/259

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BOTANIQUE.
89.

Le bourgeon n’a pas besoin de cotylédons ; il reçoit une nourriture suffisante de la plante-mère tant qu’il végète sur elle : s’il se trouve greffé sur une autre plante, il sait en tirer les sucs nécessaires à son existence. Quand le rameau est confié au sol, c’est la terre qui les lui fournit par l’intermédiaire des racines qui poussent à l’instant même.

90.

Le bourgeon est formé d’un nœud et d’une feuille qui sont plus ou moins développés, et destinés à l’accroissement futur du végétal. On peut donc considérer les rameaux axillaires qui sortent des bourgeons de la plante comme de petits individus séparés, vivant sur le tronc comme celui-ci vit sur le sol (31).

91.

Leurs rapports et leurs différences ont été souvent signalés, mais surtout depuis peu, et avec tant de sagacité et d’exactitude, que nous nous en référons sans restriction au bel ouvrage de Gærtner[1].

92.

Disons seulement que la nature différencie, dans les plantes parfaites, le bourgeon d’avec la graine : mais si nous descendons dans les derniers degrés de l’échelle végétale, cette différence disparaît aux yeux de l’observateur même le plus attentif. On voit des organes qui sont incontestablement des graines, d’autres qui sont incontestablement des bourgeons ; mais le point où des graines fécondées par la conjonction

  1. Gærtner, de fructibus et seminibus plantarum, cap. i.