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BOTANIQUE.

des deux sexes, et séparées, ensuite de la plante-mère, se confondent avec les bourgeons qui poussent sur la plante et s’en détachent sans cause connue ; ce point, dis-je, peut être fixé par le raisonnement, mais ne saurait être apprécié par les sens.

93.

Tout cela étant bien considéré, nous pouvons en conclure, que les graines qui se distinguent des bourgeons par leurs enveloppes, des sporules par les causes apparentes de leur développement et de leur séparation, sont néanmoins analogues à chacun de ces deux organes en particulier.

XIV.

Formation des fleurs et des fruits composés.


Jusqu’ici nous avons tâché d’expliquer comment la métamorphose des feuilles caulinaires peut produire les fleurs simples et les graines qui sont renfermées dans les capsules. En examinant la chose de plus près, nous verrons que, dans ces différents cas, le développement des bourgeons n’a point lieu, et même qu’il est impossible ; mais pour expliquer les inflorescences composées, aussi bien que les agrégations des fruits en cône, en fuseau et en capitule, il faut revenir au bourgeon.

95.

On voit souvent des tiges qui, sans se préparer et se réserver long-temps pour une seule inflorescence, poussent des fleurs immédiatement insérées sur les