Aller au contenu

Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/317

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
299
BOTANIQUE.

* Le docteur F.‑S. Voigt en fit, dans l’année 1803, la base de son cours de botanique ; il en parle aussi dans la première édition de son Dictionnaire de botanique, publié la même année. Dans le Système de botanique (1808), il lui consacre un chapitre à part où il l’expose sans arrière-pensée.

* Dans ses Aphorismes sur la philosophie de la plante, de 1808, Kieser reconnaît et applique heureusement l’idée de la métamorphose des plantes, comme devant amener un heureux changement dans la manière d’envisager la science. Il dit (p. 61), après avoir parlé de la Prolepsis de Linnée : « Goethe en a tiré avec une sagacité remarquable son idée générale de la métamorphose, et c’est certainement la conception la plus vaste que l’on ait eue depuis long-temps en physiologie végétale. » On ne saurait juger cet écrit, qui se rattache si étroitement à la philosophie de Schelling, d’après l’effet qu’il produit actuellement sur nous. À son apparition, il obtint un succès mérité à cause de la profondeur des vues qu’il renferme. »

* En 1811, F.‑S. Voigt publia un petit mémoire intitulé : Analyse du fruit et de la graine, etc., dans lequel il témoigne son mécontentement de ce que les botanistes ne veulent pas adopter cette doctrine. Il dit, p. 145 : « Je me fonde sur la doctrine incontestable de Goethe, sur la métamorphose des plantes, que la plupart des botanistes rejettent uniquement par entêtement ; on y voit clairement que la plante atteint le but de son existence par des dilatations et des contractions successives ; elle produit aussi les organes les plus parfaits, qui sont toujours les mêmes, mais deviennent de plus en plus délicats, et se revêtent de couleurs différentes en vertu des mêmes lois, etc. La métamorphose s’applique surtout à la formation de la fleur, mais