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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/318

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BOTANIQUE.

l’illustre auteur de cette doctrine a attiré le premier l’attention sur celle des mérithalles, etc. »

* En 1812, parut un ouvrage dont l’économie tout entière repose sur la doctrine de la métamorphose ; c’est celui de Jaeger sur les monstruosités dans les végétaux. Il y est dit, p. 6 : « Dans les deux modes de propagation, le développement du nouvel individu suit à peu près la même marche que dans la formation successive des différents organes dont la fleur est le dernier terme. Quoiqu’elle soit un tout en elle-même, il est facile de reconnaître dans la structure des parties qui la composent l’affinité qui les lie aux autres organes, de façon qu’ils semblent avoir été engendrés les uns par les autres, en vertu de la métamorphose. Nous devons à Goethe une exposition détaillée de cette doctrine, fondée en partie sur les monstruosités végétales. »

* On se rappelle peut-être que Schelver, dans son Examen critique de la sexualité des plantes (1812), se base entièrement sur la métamorphose, et que son livre donna lieu à une controverse qui dégénéra en injures. Si l’on n’avait pas aigri cet auteur en rabaissant son mérite pour élever outre mesure celui de son élève, dont on reconnut plus tard le peu de valeur ; si l’on s’était entendu sur ce qu’il appelait individualité végétale, (et toute la difficulté était là, puisqu’il prenait pour point de départ la non-existence de l’hermaphroditisme), on aurait assis sur des bases plus solides la doctrine de la sexualité en éliminant quelques erreurs, telles que l’action du vent et des insectes, et l’idée de la métamorphose eût amplement dédommagé de ce sacrifice. Mais cette controverse eut du moins l’avantage de faire parler de la métamorphose et de lui gagner des prosélytes, même parmi les adversaires de Schelver ; le jeune Autenrieth fut un des premiers convertis.