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BOTANIQUE.

mérite, et s’appuyant sur une étude profonde du règne végétal, et sur une masse considérable de faits et d’observations, exposa en 1813, dans sa Théorie élémentaire, les principes de la symétrie des organes, et l’histoire de leurs métamorphoses, qu’il nomma dégénérescences. Fondée sur des bases aussi solides, cette théorie, loin d’avoir le sort de l’ouvrage de Goethe, ne pouvait manquer de faire faire de nombreux et rapides progrès à l’étude naturelle et philosophique des végétaux, et cet ouvrage vient d’être complété par la publication de l’Organographie végétale, qui résume toutes nos connaissances actuelles sur les organes des plantes. »

P.-J.-F. Turpin ; cet homme remarquable, s’est acquis une gloire méritée par son intelligence profonde de la botanique, et par son talent comme dessinateur de plantes ou de détails microscopiques. Nous lui avons emprunté une épigraphe qui se trouve sur la planche 1, vol. XIX des Mémoires du Muséum d’histoire naturelle. Nous la rappellerons ici à cause du sens profond qu’elle renferme : « Voir venir les choses est le meilleur moyen de les expliquer. » Il dit ailleurs que l’organisation générale d’un être vivant, et celle de ses organes en particulier, ne peuvent s’expliquer qu’autant que l’on suit pas à pas le développement successif de cet être depuis le premier moment de sa formation apparente jusqu’à celui de sa mort. C’est aussi là un des articles de foi de tous les savants allemands qui s’occupent sérieusement et consciencieusement de l’étude de la nature.

Un artiste qui aurait pris à tâche de copier exactement les objets qu’on lui présente, et d’indiquer nettement toutes leurs différences, ne tarderait pas à remarquer, à mesure qu’il avance dans son dessin, que les organes d’une seule et même plante n’offrent pas des différences bien tranchées. Il observerait des gra-