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BOTANIQUE.

que les principes de l’ordre idéal, les rapports vrais et naturels dont nous devons tâcher de nous rapprocher, sans espérer les reproduire jamais complètement. Les écrits du maître les font pressentir, et c’est à chacun de chercher à les découvrir suivant la mesure de son intelligence, de son zèle et de sa puissance créatrice. »

Nous donnons notre entière approbation aux tendances de cet homme célèbre, et nous ajouterons peu de chose pour la lui témoigner. Une idée, du moment qu’elle est émise, tombe dans le domaine public, et quiconque se l’approprie s’enrichit sans faire tort à autrui ; il l’exploite à sa manière suivant sa capacité, sans se rendre toujours compte de ce qu’il fait. Mais c’est par là qu’il apprend à connaître la valeur intrinsèque et réelle du bien qu’il a acquis.

L’auteur destine son ouvrage aux dames, aux artistes, aux amis de la nature. Il veut non seulement propager l’idée d’un grand principe naturel, mais encore lui trouver des applications positives. Puisse un heureux succès le récompenser de tous ses efforts !

L’ouvrage de Reichenbach est annoncé dans le Bulletin des sciences naturelles de M. de Férussac, en mai 1830, p. 268, de la manière suivante :

Botanik fur Damen. — Botanique pour les dames, les artistes et les amateurs des plantes, contenant une exposition du règne végétal dans ses métaphores, et une instruction pour former des herbiers.

Et à cette traduction du titre, le rédacteur n’ajoute pas une note, pas la moindre indication du contenu de l’ouvrage. Dans l’annonce d’un ouvrage allemand sur la philosophie naturelle[1], les rédacteurs disent qu’ils en parlent uniquement afin de ne rien négliger de ce qui peut avoir rapport aux sciences.

  1. Histoire naturelle par Oken, partie botanique, p. 268.