Aller au contenu

Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/330

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
312
BOTANIQUE.

Mais il nous semble que l’importance d’une doctrine qui règne depuis si long-temps en Allemagne, et qui, de l’aveu de l’un des princes de la science, commence à s’introduire en France (comme le prouve d’ailleurs la traduction de notre Essai) aurait bien permis aux rédacteurs du Bulletin de dire quelques mots du livre précité.

Quant à la singulière faute d’impression qui défigure le titre en substituant métaphore à métamorphose, nous avons une trop haute idée du sentiment des convenances qui caractérise notre siècle pour y voir une épigramme contre la manière dont les savants allemands procèdent dans l’étude de la nature. La doctrine de la métamorphose ne saurait être ignorée des rédacteurs, et ils se repentiront de n’avoir pas mieux corrigé leurs épreuves, ou d’avoir confié la rédaction et la révision de ce chapitre à des personnes étrangères à l’état actuel de la science.

J.-P. Vaucher. Histoire physiologique des plantes, d’Europe, ou Exposition des phénomènes qu’elles présentent dans les diverses périodes de leur développement, in-8o. Genève, 1830.

À la rigueur, nous ne devrions pas parler de cet ouvrage, dans lequel nous avons puisé beaucoup d’instruction ; en effet, son auteur explique les phénomènes physiologiques par les causes finales. Cette manière de voir n’est et ne sera jamais la nôtre, quoique nous ne contestions à personne le droit de l’adopter.

L’auteur rejette à la fin de son introduction la théorie par laquelle M. Decandolle explique le développement organique des plantes, en même temps il repousse la mienne, qui a beaucoup d’analogie avec celle du célèbre professeur ; je saisirai cependant cette occasion pour discuter cette question délicate.

C’est avec un profond sentiment de joie que nous avons