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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/347

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BOTANIQUE.

DE LA TENDANCE SPIRALE.

(1831.)

Dans la dernière réunion des naturalistes allemands à Munich et à Berlin, le savant et ingénieux professeur Martius a présenté, dans quelques conférences, un résumé complet de tout ce qui a été fait jusqu’ici sur la Morphologie des plantes ; en appelant l’attention sur cette tendance des végétaux à produire des fleurs et des fruits, tendance que nous serions tentés d’appeler tendance spirale. Voici comme l’Isis de 1827 et 1828 a rapporté ses expressions :

« Ce progrès dans la physiologie végétale est le résultat de ce point de vue morphologique qu’on désigne sous le nom de métamorphose des plantes. Tous les organes de la fleur, le calice, la corolle, les étamines et le pistil, sont des feuilles métamorphosées. Ce sont donc des parties analogues, et différant seulement par leur degré de métamorphose.

» La structure d’une fleur repose sur une position relative et un arrangement particulier dans chaque genre de feuilles métamorphosées.

» Celles-ci, identiques en réalité, polymorphes en apparence, se groupent à l’extrémité d’une branche ou d’un pédoncule, autour d’un axe commun, jusqu’à ce que leur réunion et leur liaison réciproque déterminent un point d’arrêt. »

Tel est l’exposé littéral de Martius, et nous espérons que ces mots rendent bien la pensée de l’illustre auteur. Ajoutons seulement que le célèbre professeur a osé, après avoir approfondi la matière, désigner sous le nom