Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/348

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
330
BOTANIQUE.

de révolutions (Umlaeufe) organiques, ces mouvements d’un organe identique en soi, différant à l’extérieur, et soumis à des lois numériques et à des limites fixes.

Il détermine exactement les dispositions normales et anormales, emploie des chiffres symboliques pour indiquer les détails, et élève sur ces bases un nouveau système des familles naturelles.

L’étude de ces mémoires, une longue conversation que nous avons eue avec l’auteur, et un modèle imaginé pour rendre sensible aux yeux cet effet problématique de la nature, nous ont mis en état de poursuivre ces idées et d’acquérir une conviction que nous ferons partager au lecteur, si nous sommes clairs dans l’exposition de ce qui va suivre.

Les botanistes en général et les anatomistes en particulier, connaissent très bien les vaisseaux spiraux ; si l’on n’est pas d’accord sur leurs usages, on a du moins observé avec soin, distingué et nommé les différentes variétés qu’ils présentent. Nous les considérons comme des petites parties qui ressemblent au tout ; ce sont des corps homoiomères[1] auxquels le tout doit ses propriétés, et qui sont à leur tour influencés par lui. Ils ont une vie propre, la propriété de se mouvoir par eux-mêmes, et d’affecter certaines directions ; le savant Dutrochet appelle cela une incurvation vitale[2].

Laissons de côté la considération de ces parties constituantes pour revenir à notre sujet.

On est forcé d’admettre que tout organe, toute formation nouvelle se développe dans les plantes en vertu des lois de la métamorphose et suivant une tendance spirale combinée avec la tendance verticale.

  1. Ὅμοιος semblable, μερίς partie.
  2. Voyez aussi Henry Johnson sur la divergence. Annales des sciences naturelles. Décembre 1835.