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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/350

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BOTANIQUE.

son action s’exerce surtout à la périphérie. Il se manifeste souvent à partir du moment de la germination, ainsi qu’on l’observe dans certaines plantes volubiles.

C’est dans les organes terminaux et achevés qu’il se montre de la manière la plus évidente. Ainsi l’on voit des feuilles composées se contourner en vrilles ; les petites branches, dans lesquelles la solidification n’a pas eu lieu, et qui se remplissent de suc, forment des fourches, des tubérosités, et se courbent plus ou moins complètement.

Cette tendance est moins frappante dans le cours de l’accroissement des monocotylédones. Chez eux, la force verticale ou longitudinale semble prédominante ; les tiges et les feuilles se composent de longues fibres parallèles, et dans cette grande section du règne végétal, je n’ai jamais observé de vrilles (39).

Que la tendance soit évidente ou dissimulée dans le cours de la végétation, elle se montre toujours dans la disposition des parties de la fleur et du fruit. En s’enroulant autour d’un axe commun, elle produit le miracle d’une fleur unique qui puise en elle-même les éléments d’une reproduction indéfinie.

Ceci nous ramène à notre point de départ, et nous force à rappeler les paroles qui nous ont conduit à ces considérations. Non seulement elles expliquent la structure de la plante à l’état normal, mais encore l’observateur philosophe y trouvera des principes à l’aide desquels il se rendra compte de ces anomalies si variées qui semblent se jouer des lois de formation.

Des recherches plus approfondies mèneront certainement à des connaissances plus solides et plus positives, puisque Martius se propose de poursuivre ce sujet, et que des jeunes gens pleins d’énergie et d’activité s’efforcent de déterminer par le calcul les lois de ces spirales. Contentons-nous de mentionner avec admira-