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GÉOLOGIE.

nifère. Dans les montagnes de la Thuringe, où j’ai fait mon apprentissage, on n’en découvre point de trace ; j’ai donc commencé dans les lavoirs de minerai (Seifen) du Fichtelberg. Je visitai plusieurs fois Schlackenwald ; je connaissais Geyer et Ehrenfriedrichsdorf par les descriptions de Charpentier et d’autres géologues, et je possède une suite magnifique des minerais qui s’y trouvent, grâce à feu mon ami M. de Trébra, je pus visiter Graupen avec quelques détails ; Zinnwald et Altenberg, seulement en passant ; mais par la pensée je poursuivais cette formation jusqu’au Riesengebirg, où l’on dit en avoir observé quelques traces. J’ai eu le bonheur de me procurer des séries d’échantillons provenant des localités principales. Le marchand de minéraux, M. Mawe, à Londres, m’a fourni une collection suffisante des minerais du Cornouailles, et M. de Giesacke, non content de compléter ma collection anglaise, a eu la bonté de m’envoyer des échantillons de l’étain de Malacca. Tout cela est bien rangé et classé ; mais le projet de faire quelque chose de complet sur ce sujet s’est évanoui en vœux impuissants, ainsi que cela m’est arrivé pour d’autres travaux d’histoire naturelle que j’aurais eu tant de plaisir à achever.

Je suis forcé, pour que tout ne soit pas perdu, de prendre le parti de communiquer ici ce que j’ai fait, par fragments, que je tâcherai de lier ensemble et d’animer par quelques idées générales, ainsi que je l’ai déjà tenté dans les autres branches de l’histoire naturelle.