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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/366

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GÉOLOGIE.

pendant on reconnaît même sur ceux qui n’ont que trois lignes de longueur, les cristaux doubles dont nous avons parlé (16).

Quittons ces cristaux pour nous occuper du feldspath, qu’on trouve en masse dans le granit ou bien en contact avec lui. Le plus beau est en filons dans les prés de Dorothée ; ses surfaces sont brillantes ; par places, il passe du rouge pâle au verdâtre, et l’on pourrait le comparer à l’adulaire (17). Il se montre moins parfait, mais encore pur et en masses considérables, à côté et au-dessous du granit près de Dalwitz (18). Placé dans un four à porcelaine, il se métamorphose en une roche blanche semblable au quarz gras (Fettquarz) qu’on emploie à la fabrication des vases de grès (19).

On a signalé plus d’une anomalie dans le granit d’E

ngelhaus. On remarque surtout certaines places où des parcelles sont irrégulièrement disséminées dans le feldspath, et où tous les deux forment un véritable granit graphique (Schriftgranit) (20).

On trouve aussi dans cette localité un granit sur lequel le mica a agi de façon qu’on y voit des dendrites. Les rameaux sont tantôt plus, tantôt moins larges, selon que le mica est plus ou moins visible ; néanmoins çà et là il se montre sous forme de petites paillettes (21, 22).

Près de Carlsbad, sur les deux côtés de l’Eger, on observe dans un granit à grains fins des amas de mica qui se sont séparés des autres principes constituants ; aussi les parties environnantes paraissent-elles plus blanches que le reste (23). Dans ces amas, où le mica est de moins en moins caractérisé, on commence à apercevoir la tourmaline (Schoerl), qui se trouve tantôt : en amas séparés, tantôt unie au granit (24).

Nous nous sommes occupés jusqu’ici des roches primitives, et nous avons trouvé plus d’une modification