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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/368

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GÉOLOGIE.

en partie cristallisées (31). Il existe aussi un calcaire granulé et d’un jaune-isabelle qui, dans les blocs plus considérables, est partie constituante du tout (32), jusqu’à ce que le spath calcaire, pénétré d’oxide de fer et coloré en brun-noirâtre, forme une couche épaisse de deux pouces qui s’appuie contre cette formation (33) à laquelle il est originairement uni. Le point de jonction est difficile à reconnaître sur de petits fragments, parce que les couches se séparent lorsqu’on morcelle les échantillons.

On trouve aussi dans cette roche du fer sulfuré (Schwefelkies) englobé dans la roche cornéenne ; il est pénétré de quarz, et affecte souvent des formes irrégulières qui néanmoins se rapprochent plus ou moins de celle du cube (34).

On comprend que cette roche doit être criblée de trous, dégradée et pénétrée de fer à sa surface ; nous passons sous silence d’autres altérations intéressantes qui ne sauraient rester inaperçues aux yeux d’un observateur attentif.

Les roches comprises entre les numéros 25 et 34 peuvent être difficilement observées en place, parce qu’elles sont dégradées dans les localités où elles sont exposées de temps immémorial aux intempéries atmosphériques. Au massif de Saint-Bernard, par exemple, la roche qui s’adossait à lui a disparu en se décomposant ; dernièrement on l’a mise à nu pour faire des constructions et des jardins ; c’est à cette occasion que nous avons recueilli nos échantillons ; les places où était la roche sont maintenant comblées ou murées. Cependant, avec du soin et de la persévérance, on peut très bien se convaincre que cette roche était adossée au pied de la montagne du Hirschsprung, où elle formait un promontoire appelé le Schlossberg. Sa plus grande élévation est de cinquante pieds au-dessus du