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GÉOLOGIE.

par lesquelles le Sprudel tendait à s’échapper, et que le hasard fit découvrir plus tard, étaient couverts de concrétions blanches.

Ce dépôt se fait nécessairement par couches ; l’on conçoit et l’on peut vérifier tous les jours que des végétaux, des Ulves, par exemple, peuvent être englobés dans la masse (37).

On ne saurait hasarder que des suppositions sur la formation des autres échantillons de tuf. Ses différentes espèces et variétés se sont probablement déposées dans les canaux eux-mêmes, dès les temps les plus reculés, par évaporation ou arrosement. La plupart ont été découverts pendant qu’on creusait les fondements de l’église. C’est de cette époque que datent les échantillons de la collection ; leurs couleurs sont variées et leur dureté différente.

Ceux qui sont moins durs ont une couleur qui dénote la présence du fer. On peut ranger dans cette catégorie une pierre formée de couches en zig zag (38, 39, 40), et d’autres où l’on voit des couches rougeâtres d’une teinte alternativement pâle et foncée (41, 42).

Les plus durs sont les plus beaux en ce qu’ils simulent la calcédoine et l’onix (43, 44, 45). Ces morceaux sont à coup sûr un produit très ancien, et il est probable qu’ils se déposent encore aujourd’hui dans les profondeurs de ces cavités brûlantes, car la nature procède toujours d’une manière simple et uniforme.

Les dépôts dont nous avons parlé jusqu’ici se sont formés sur des points fixes, sur des parois et des voûtes. Voici une espèce non moins curieuse où le dépôt calcaire s’est fait autour d’un point mobile et flottant. Il en est résulté des corps pisiformes plus ou moins volumineux, qui se sont réunis en masse et ont produit des conglomérats qui portent le même nom. En creusant les fondements de l’église, on en a trouvé des