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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/384

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GÉOLOGIE.

couches de gneiss dans le schiste porphyrique (Porphyrschiefer) de la pierre de Billin, qui repose immédiatement sur le gneiss, est on ne peut plus remarquable, en ce qu’elle a lieu précisément au point de contact des deux roches. »

Je possède un échantillon de ce schiste porphyrique, et en même temps un morceau séparé du prétendu gneiss qu’il contient ; mais ce n’est pas du gneiss, c’est la roche citée nos 21 et 22, que je serais tenté d’appeler une transformation finale (Auslaufen) du granit. Une circonstance nous paraît digne d’être notée, c’est que cette roche se trouve dans le voisinage d’Engelhaus où existe une grosse masse de schiste porphyrique ou phonolite (Klingstein) : c’est donc le même cas que près de Billin, avec cette différence, que près d’Engelhaus on n’a pas encore découvert le point de contact des deux roches. Il serait d’autant plus important de découvrir sur plusieurs points cette connexion de la phonolithe avec la roche primitive, que, même à Billin, on trouve peu d’échantillons qui la présentent d’une manière évidente, et que dans le mien ces prétendues couches enclavées ne sont pas assez évidentes pour entraîner la conviction.

Les roches nos 25, 26, 27, 28 et 29 sont très intéressantes, et quoique M. de Racknitz en ait déjà parlé dans ses lettres, elles n’ont cependant pas encore suffisamment excité l’attention des géologues. La collection de Müller renferme des échantillons d’autant plus précieux, qu’il est difficile d’examiner ces roches sur place ; cependant elles restent toujours problématiques en ce qu’elles semblent impliquer contradiction. Si on les étudie dans l’ordre des numéros du catalogue ; si l’on commence par celles où des veines étroites de silex corné traversent un granit à grains fins, puis s’étendent, se séparent, se réunissent et contiennent des masses