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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/420

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TERRAINS

OFFRANT DES TRACES D’ANCIENNES COMBUSTIONS.

(1824.)

Le 23 août 1823, je partis d’Eger pour me rendre à Pograd. Le chemin passe d’abord sur des terrains d’alluvion où l’on remarque des brèches et des cailloux roulés. Les mines de fer sont près de Pograd, au milieu de cailloux roulés dont le schiste micacé fait la base. Le premier puits a six toises de profondeur. On remarque premièrement, à la superficie, une masse argileuse, d’un blanc jaunâtre et réduite eu fragments. À une petite profondeur, on arrive sur le minerai de fer qui se trouve en rognons concentriques ; le plus grand, d’une forme ovale, pouvait avoir une aune de diamètre, et il était facile de reconnaître que le conglomérat environnant a été fortement saisi par le feu. La mine de fer est d’un brun clair ou foncé. Les ouvriers nous montrèrent une autre variété blanche qui est fort riche. Près de ce conglomérat on trouve du bois en morceaux épars, souvent englobés dans la roche, d’autres fois pétrifiés. Lorsque ces masses de bois converties en houille sont pénétrées par le fer, elles en contiennent jusqu’à 62,7 pour cent. Dans une colline, située de l’autre côté du ruisseau, ou avait trouvé, à la profondeur de quinze toises, un arbre tout entier placé horizontalement et dont les deux moitiés forment la paroi du puits. Nous traversâmes ensuite le ruisseau appelé Cédron pour arriver à la montagne des Oliviers sur laquelle on a élevé un calvaire. De ce point, la vue s’é-