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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/44

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ANATOMIE

l’abdomen ; les organes appendiculaires paraissent disposés sur elles d’une manière variée.

La tête occupe la partie antérieure : c’est le point de concours des organes des sens ; le cerveau, formé par la réunion de plusieurs ganglions nerveux, règle et concentre ces moteurs tout-puissants. La partie moyenne, le thorax, contient les organes de la vie intérieure (intern lebensantriebes) qui agissent sans cesse de dedans en dehors ; ceux de la vie végétative (innern lebensanstosses) sont moins développés parce que, dans ces animaux, chaque section est évidemment douée d’une vie qui lui est propre. La partie postérieure ou l’abdomen est occupé par les organes de la nutrition, de la reproduction, et de la sécrétion des liquides peu élaborés.

La séparation des trois parties ou leur réunion par des tubes filiformes, est l’indice d’une organisation très compliquée ; aussi la métamorphose de la chenille en insecte parfait consiste-t-elle principalement dans la séparation successive des systèmes qui, renfermés dans la chenille sous une enveloppe commune, étaient inactifs et nullement accusés au dehors ; mais lorsque le développement est achevé, lorsque les fonctions s’accomplissent parfaitement chacune dans leur sphère, alors l’être est véritablement vivant et actif, car la destination diverse, les sécrétions variées de ces systèmes organiques, les rendent enfin capables de se reproduire.

Dans les animaux parfaits, la tête est séparée du thorax d’une manière plus ou moins apparente ; mais la seconde section est réunie à la dernière par la colonne vertébrale et une enveloppe commune ; l’anatomie nous fait voir qu’il existe de plus un diaphragme entre elles.

La tête est munie d’organes appendiculaires nécessaires à la préhension des aliments ; ce sont tantôt des pinces séparées, tantôt une paire de mâchoires plus ou