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COMPARÉE.

moins parfaitement soudées. La partie moyenne porte, dans les animaux inférieurs, un grand nombre d’organes accessoires tels que des pattes, des ailes et des élytres ; dans les animaux plus parfaits des bras ou des membres antérieurs, la partie postérieure est privée d’organes appendiculaires dans les insectes, mais dans les animaux supérieurs où les deux systèmes sont rapprochés et confondus, les derniers appendices appelés jambes, se trouvent à la partie postérieure de la dernière brisure ; cette disposition s’observe dans tous les mammifères : tout-à-fait en arrière on observe aussi un prolongement, la queue, indice évident qu’un système organique pourrait se continuer pour ainsi dire à l’infini.

IV.

Application du type général à des êtres individuels.

Les organes d’un animal, leurs rapports entre eux, leurs propriétés spéciales, déterminent ses conditions d’existence. De là, les mœurs tranchées mais invariablement limitées des genres et des espèces.

En considérant avec la notion d’un type, ne fût-il qu’ébauché, les animaux supérieurs appelés mammifères, on trouve que la nature est circonscrite dans son pouvoir créateur, quoique les variétés de formes soient à l’infini à cause du grand nombre des parties et de leur extrême modificabilité.

Si nous examinons attentivement un animal, nous verrons que la diversité de formes qui le caractérise, provient uniquement de ce que l’une de ses parties devient prédominante sur l’autre. Ainsi, dans la giraffe, le cou et les extrémités sont favorisés aux dépens du corps, tandis que le contraire a lieu dans la taupe. Il existe donc une loi en vertu de laquelle une partie ne saurait