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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/446

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GÉOLOGIE.

nument, mais pour l’exploiter comme une carrière, et employer le marbre à la construction du château de Caserte qui fut commencée en 1752.

C’est pour cela que l’on ne trouve que si peu de restes de ce temple, et que les trois colonnes dont nous avons parlé s’élèvent seules sur le dallage. Tout-à-fait intactes jusqu’à une hauteur de douze pieds au-dessus du sol, elles sont percées par les pholades à partir de ce point jusqu’à dix-sept pieds d’élévation, c’est-à-dire sur une hauteur de cinq pieds. En examinant les choses de plus près, on voit que les cavités creusées par ces mollusques ont quatre pouces de profondeur, et on peut en retirer les deux valves de la coquille qui sont parfaitement conservées.

Depuis ces fouilles, il paraîtrait que l’on n’a pas touché au monument ; car dans l’ouvrage in-folio, intitulé Antichità di Puzzuolo, qui ne porte point de millésime, mais qui, ayant été publié lors du mariage de Ferdinand IV avec Caroline d’Autriche, auxquels il est dédié, doit remonter à 1768 environ ; on voit, planche XV, un dessin du temple, qui était alors à peu près dans le même état où nous l’avons trouvé. Un dessin fait par M. Verschaffelt en 1790, et conservé dans la bibliothèque du grand-duc de Weimar, ne diffère pas sensiblement du précédent.

Dans la seconde partie du premier volume de l’ouvrage intitulé Voyage pittoresque, ou Description des royaumes de Naples et de Sicile, par l’abbé de Saint-Non, on s’occupe aussi, page 167, de notre temple. Le texte est excellent et fournit de bonnes indications qui ne nous donnent cependant aucune explication du fait géologique. Les deux dessins placés en face de la page en question sont exécutés d’après des esquisses rapides, d’une manière peu rigoureuse, mais pittoresque et assez vraie d’ensemble.