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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/447

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GÉOLOGIE.

Il y a peu de chose à louer dans la restauration essayée page 172 du même ouvrage, les auteurs en conviennent eux-mêmes. C’est une décoration de théâtre tout-à-fait fantastique, beaucoup trop grandiose ; car toutes les dimensions de cet édifice étaient, comme l’indiquent ses restes, dans des proportions étroites, et remarquables seulement par la profusion des ornements. On peut s’en assurer sur le plan qui se trouve dans le premier ouvrage, Antichità di Puzzuolo, planche XVI, et dans le Voyage pittoresque, page 170.

On voit par tout cela qu’il y aurait beaucoup à faire ici pour un architecte habile et persévérant. Donner les mesures exactes des différentes parties, refaire le plan en se guidant d’après les ouvrages indiqués ci-dessus, interroger les ruines dispersées çà et là, apprécier leur valeur artistique et déterminer d’après cela l’époque de la construction, restaurer le tout et les parties dans le style de l’époque à laquelle appartient le monument, telle serait la tâche de l’artiste.

Ces travaux guideraient l’antiquaire qui aurait à chercher quel genre de culte on exerçait dans cette enceinte. Il devait être sanguinaire, car on voit encore des anneaux de bronze fixés dans les dalles, et auxquels on attachait les taureaux, dont les gouttières environnantes étaient destinées à recevoir le sang. Il y a plus, on trouve, dans le centre de l’élévation moyenne, une ouverture par laquelle ce sang pouvait s’écouler. Tout ceci semble indiquer des temps plus reculés, et un culte sombre et mystérieux.

Je reviens au but principal de ce mémoire, les trous de pholades, qu’on ne saurait attribuer à d’autres causes ; notre explication démontre comment elles ont pu arriver à cette hauteur et ronger les colonnes dans une certaine zone déterminée. Elle ne se fonde que sur des phénomènes locaux, résout clairement la difficulté,