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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/65

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COMPARÉE.

et le cochon, des sinus qui les rendent méconnaissables, tandis qu’ils sont très bien dessinés et parfaitement caractérisés dans le genre chat.

Une autre circonstance dérobe quelquefois entièrement un os à nos yeux : c’est quand il est soudé avec un autre : celui-ci attire à lui une plus grande quantité de matière osseuse que la nature ne lui en a dévolu, et il en résulte que celui auquel il se trouve uni est tellement appauvri, qu’il disparaît presque tout-à-fait. Dans la baleine, les sept vertèbres cervicales sont tellement confondues, qu’on ne croit avoir sous les yeux qu’un atlas muni d’un appendice.

Ce qui est constant, c’est la place qu’un os occupe dans l’économie et le rôle qu’il y joue ; aussi dans nos études ostéologiques chercherons-nous toujours chaque os en son lieu ; nous le trouverons toujours, mais souvent repoussé dans un sens ou dans l’autre, comprimé, atrophié, et quelquefois aussi hypertrophié. Par la place qu’il occupe nous devinerons ses usages, lesquels doivent déterminer une forme primitive dont il ne s’éloigne jamais que dans certaines limites fixées d’avance.

Les déviations de formes possibles se déduisent, soit par le raisonnement, soit par l’expérience ; elles devront être présentées dans un tableau synoptique, en procédant du simple au composé, de l’état rudimentaire à l’état parfait, et vice versâ, suivant que l’une ou l’autre méthode paraîtra plus claire.

Il est facile de voir combien la monographie complète d’un os suivi dans toute la classe des mammifères serait utile, combien elle faciliterait la construction du type idéal.

Cherchons maintenant s’il n’existe pas un point central autour duquel nous puissions réunir dans un