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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/87

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COMPARÉE.

De plus petites parties, telles que des vertèbres, mises en regard les unes des autres, font voir de la manière la plus frappante que les formes les plus différentes en apparence sont reliées les unes aux autres par des dégradations successives.

Tous ces modes de comparaison nous guideront dans notre travail ; nous en ferons usage même après avoir établi le type, qui aura l’avantage de nous servir à généraliser nos observations.

III.

Des lois de l’organisme qu’on doit prendre en considération dans la construction du type.

Pour nous faciliter l’intelligence des êtres organisés, jetons un coup d’œil sur les minéraux. Toujours homogènes dans leurs principes constituants, ils semblent pouvoir se combiner de mille manières, suivant des lois déterminées. Leurs éléments se séparent facilement pour former des combinaisons nouvelles : celles-ci peuvent être détruites à leur tour, et le corps qui semblait anéanti, se recomposer de nouveau. Les principes élémentaires se séparent et se réunissent donc, non pas arbitrairement, mais seulement d’une manière très variée. Aussi les éléments constituants des substances inorganiques sont-ils, nonobstant l’affinité qui les unit, dans un état d’indifférence réciproque ; car une affinité plus forte, ou bien agissant à une plus petite ou à la plus petite distance, les enlève à leurs combinaisons pour former un corps nouveau dont les éléments sont invariables, il est vrai, mais semblent toujours prêts à se recomposer ou à entrer, suivant les circonstances, dans des combinaisons nouvelles.

Les formes des minéraux varient suivant leur composition chimique, mais c’est précisément cette in-