94 LE REVIZOR
du tailleur, mais ses parents ont envoyé un riche cadeau au préfet... et le fils de la marchande Pante- leeva était son ami, alors Panteleeva a donné à la femme du préfet trois pièces d'étoffes... Ensuite, le préfet est venu chez moi... a Pourquoi diable as-tu besoin de ton mari? Il n'est plus bon pour toi. » C'est tout de même à moi à savoir s'il est bon ou non pour moi. « Il est voleur, continua le chameau et s'il n'a pas encore volé, c'est tout comme, il volera et l'an prochain on le prendra comme recrue... » Et que puis- je maintenant sans mon mari?... Je suis une femme, je suis faible... Et s'il a aussi une belle-mère, que sa belle-mère...
Khlestakof. — Ça va bien. Et toi?
(Il fait sortir la vieille.)
La femme du serrurier (en sortant). — Ne m'oublie pas, petit père, aie pitié !
La femme du sous-officier. — Je viens me plaindre, moi aussi...
Khlestakof. — En deux mots, de quoi s'agit-il?
La femme du sous-officier. — Il m'a fouettée, batiouchka.
Khlestakof. — Comment ça?
La femme du sous-officier. — Par erreur. Nos femmes se sont battues au marché. La police est arrivée... on m'a saisie et fouettée... je n'ai pu m'as- seoir pendant deux jours...
Khlestakof. — Mais que faire maintenant?
La femme du sous-officier. — Rien, naturelle- ment. Mais dis-lui de me payer pour cette erreur des
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