Aller au contenu

Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE REVIZOR 95

dommages-intérêts. Je suis très heureuse, certes, mais j'aurais bien besoin d'argent.

Khlestakof. — Bien, bien... allez, allez... je vais m'en occuper. (Des mains se tendent vers la fenêtre avec des requêtes.) Mais qui est-ce encore? (Il s'ap- proche.) Non, je ne veux plus... inutile. (Il se retire.) Ils m'embêtent, que le diable les emporte ! Ne les laisse pas entrer, Ossip.

Ossip (il crie par la fenêtre). — Allez-vous-en! Trop tard ! Revenez demain.

(La porte s'ouvre et un homme entre, non rasé, la lèvre enflée et la joue bandée, vêtu d'un manteau de frise. D'autres gens le suivent.)

Ossip. — Allons, va-t'en, hors d'ici. (Ossip le repousse et sort avec lui en fermant la porte.)

��SCÈNE XII

KHLESTAKOF et MARIA ANTONOVNA

Maria Antonovna. — Ah !

Khlestakof. — Pourquoi cette frayeur, made- moiselle?

Maria Antonovna. — Je n'ai pas eu peur.

Khlestakof (avec affectation). — Je suis très heureux, mademoiselle, que vous m'ayez pris pour un homme qui... Me permettrai-je de vous demander où vous aUiez?

Maria Antonovna. — Nulle part, je vous assure.

�� �