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Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/65

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Hors votre splendeur, il n’est rien
Qui me touche et qui m’intéresse,
Ô bleu vertige aérien,
Nuit, voluptueuse caresse !

Les bananes ont sur leur peau
Des taches noires de pelage,
Ô sauvage, ô profond repos,
Calme tigré qui me soulage,

Frôlements de l’ombre et du vent,
Gonflement des lunes lointaines
Et sur ce marbre si vivant
L’ombre dansante des fontaines !

Il fait si clair que je puis voir
Dans les boudoirs profonds et calmes
Au clair de lune des miroirs
Le jardin balancer ses palmes.