Aller au contenu

Page:Gomont - Anecdotes historiques et morales, 1851.pdf/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 18 —

tra qu’il était aussi bon administrateur que sage conseiller.

Humiliée par les armes de ses adversaires, avilie par elle-même, la république athénienne végéta en quelque sorte sous la domination des princes macédoniens. Après la mort d’Antipater, un autre successeur d’Alexandre vint s’emparer d’Athènes et jugea à propos de chasser le parti politique dont Phocion était un des chefs. Il convoqua le peuple, et celui-ci condamna à mort l’homme qui, d’abord par ses conseils, et ensuite par sa généreuse intercession, avait été, on peut le dire, son génie tutélaire.

Peu de temps après, Cassandre, fils d’Antipater[1], vint à Athènes, chassa, mit à mort les chefs du parti qui lui déplaisait, et imposa à la république un gouvernement à sa façon.


  1. Antipater fut un des successeurs d’Alexandre. Il obtint la Macédoine en partage lorsque les vastes états de ce conquérant furent divisés entre ses généraux.