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Page:Gomont - Anecdotes historiques et morales, 1851.pdf/7

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Cependant, il y a une sorte de voix en nous, un nous ne savons quoi, qui nous fait sentir qu’elles sont mauvaises ; seulement, cette voix est quelquefois un peu étouffée par celle de notre intérêt ou de nos penchants, et elle parle bien bas, si bas, qu’il faut toute notre bonne volonté pour l’entendre, toute notre bonne foi pour ne pas nous figurer qu’elle ne dit rien.


BERNARDIN DE SAINT-PIERRE ET LE PAYSAN.

On a remarqué que les hommes qui vivent en face des œuvres de la nature, comme les cultivateurs et les marins, sont plus religieux que les autres. C’est qu’en effet, lorsqu’on voit la grandeur et l’ordre des éléments, les merveilles de la végétation, le retour invariable des saisons, le cours éternellement régulier des astres, il est difficile de ne pas croire à l’existence d’un être supérieur à tous les autres, créateur et ordonnateur de tout.

Bernardin de Saint-Pierre, auteur d’un