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Page:Gomot - Histoire de l’abbaye royale de Mozat, 1872.djvu/70

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L’ABBAYE DE MOZAT.

rigueurs de la vie cénobitique. On l’employait aux plus vils travaux et le moindre manquement était puni par des corrections d’une excessive sévérité.

Après plusieurs mois de ce temps d’épreuve, il prenait l’habit de novice. On lui lisait une première fois la règle et il commençait son année de probation, période de recueillement, d’abstinence et de mortification.

Au bout de l’année, le novice comparaissait enfin devant le chapitre assemblé qui, à la majorité des suffrages hautement exprimés et motivés, décidait s’il devait être renvoyé du monastère ou admis à faire profession.

Ces différentes prescriptions furent souvent transgressées, elles finirent même par tomber pour la plupart en désuétude, car les abbés, les prieurs, les officiers claustraux élevaient dans le couvent des neveux, des parents en faveur desquels ils faisaient singulièrement fléchir l’austérité de la règle.


§ 2. — Profession.


Le bénédictin, en prononçant ses vœux, brisait tous les liens qui le rattachaient au monde ; on disait avec raison que la profession était l’image de la mort, quasi