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Page:Gomot - Histoire de l’abbaye royale de Mozat, 1872.djvu/74

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L’ABBAYE DE MOZAT.

Mozat et enjoignait aux moines, sous peine de correction, d’assister ensemble au service divin aux heures accoutumées et de vivre tous en commun au réfectoire.


§ 4. — Travail.


Les moines d’Orient ont eu en partage la vie ascétique et contemplative, ceux d’Occident ont été voués par leur fondateur au travail manuel. Dans ses statuts, il leur enjoint de travailler de leurs mains au moins pendant sept heures par jour.

Levés avant l’aube pour les offices, les Bénédictins commençaient leur rude labeur à six heures du matin et ne rentraient au monastère qu’à dix heures. Pendant deux heures, ils écoutaient en commun des lectures pieuses et à midi ils prenaient leur premier repas après lequel ils se reposaient quelques instants. A une heure on récitait l’office, puis on retournait au travail jusqu’au soir. Quelques frères étaient-ils trop éloignés du cloître quand l’appel de la cloche se faisait entendre, ils s’agenouillaient sur le sol et attendaient qu’on leur portât leur repas.

Le matin, l’abbé distribuait à chacun sa tâche et le soir on lui rendait compte du travail accompli. Comme le silence était obligatoire, un doyen (decanus) était établi pour surveiller dix moines ; il leur donnait des conseils et imprimait à leurs efforts une direction commune.