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Page:Gomot - Histoire de l’abbaye royale de Mozat, 1872.djvu/87

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L’ABBAYE DE MOZAT.

« Au Révérend Pére et très-dévôt pasteur par la grâce de Dieu de l’église de Cluny, frère Jean, humble prieur et tout le couvent de Mozat, salut et humble assurance de la révérence et de l’obéissance qui vous sont dues. — Nous remettons à votre discrétion, vénérable Père et Seigneur, ce que nous tous ayons fait sur votre ordre, pour décider du chef qu’il convient de mettre à notre tête. Comme d’usage, après avoir consulté le Saint-Esprit, après une longue et anxieuse méditation, d’un même vœu, d’une commune voix, d’un même élan de cœur, nous avons choisi pour notre Père et pasteur notre très-cher et vénérable frère Aymon, prieur de Saint-Germain, quoiqu’il y contredit de toutes ses forces et même qu’il s’y refusât. Espérant en celui qui n’abandonne pas ceux qui espèrent en lui pour que l’état de notre maison devienne meilleur, mais ne voulant en rien nous écarter de vos ordres ni de votre volonté, désireux de rendre à vos dévôts esprits l’honneur et l’obéissance qui vous sont dûs en toute chose, nous plaçons notre élu aux pieds de votre bon plaisir, nous vous le présentons comme à notre père et seigneur, vous suppliant de l’accueillir avec bienveillance et de confirmer son élection[1]… »

L’abbé avait une autorité considérable. Dans les premiers siècles, il devait consulter son chapitre sur les questions d’administration, mais il lui était loisible

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  1. Voir l’Appendice, note 11.