qui sort de l’homme, les mains jointes, comme dans
le remerciement d’une prière. Là, Ève, dans le gracieux
lhanchement du tableau du Guide, qui est à Dijon, tend
la pomme à Adam au moment où, entre eux, un long
serpent vert s’est enroulé autour de l’arbre de la
science : un serpent à tête de femme, les cheveux rejetés
derrière les oreilles, et non sans ressemblance avec les
sphinx femelles meublant les jardins du dix-huitième
siècle.
Mais le vrai grand peintre de cette église Santa Maria Novella, c’est Taddeo Gaddi, qui a peint les fresques de la chapelle des Espagnols.
Taddeo Gaddi. — Thomas d’Aquin, le moine noir, tenant un livre ouvert, sur lequel est écrit : Oplavi, et datus est mihi sensus, et invocavi, et venit in me spiritus sapientiœ… est entouré d’apôtres, d’évangélistes, de prophètes, contournés dans le ramassement des saints scribes, que l’on voit sur les miniatures des manuscrits.
En un rêve d’architecture gothique idéale, dans un chœur ouvert sur le ciel, aux quatorze niches encadrées de colonnettes torses de marbre rouge, couronnées d’aigus clochetons et de feuillages de pierre, sont de jeunes femmes souriantes, les allégories des Vertus et des Sciences, vêtues de virginales couleurs, et sur lesquelles viennent mourir des lumières assoupies,