Page:Goncourt, L'Italie d'hier, 1894.djvu/136

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ainsi que sur des corps qui les boiraient ; — de la luminosité doucement gaie à l’œil, et qui a quelque chose de frais, de pareil à l’éclairement blanc de la floraison d’amandiers, dans un jour levant. La première des Allégories, qui tient le monde dans sa main, est la Loi civile, ayant sous elle l’Empereur Justinien ; la seconde, le Droit canonique avec le Pape Clément V, sous elle ; la troisième, la Théologie spéculative avec Pierre, maître des sentence, sous elle ; la quatrième, la Théologie pratique avec Severio Boece, sous elle. Puis c’est la Foi, l’Espérance, la Charité, etc. Viennent ensuite les Allégories des Arts libéraux, avec sous l’Arithmétique, Pythagore ; Euclide, sous la Géométrie ; Ptolémée, sous l’Astrologie ; Tubalcain, sous la Musique ; Aristote, sous la Dialectique ; Cicéron, sous la Rhétorique ; Prisciani, sous la Grammaire. Et aux pieds de Thomas d’Aquin, du divin maître de la théologie, les Empereurs, les Papes, les clefs de saint Pierre aux mains, les Évêques, sont assis et rangés dans cette salle du trône du Très Haut, où Jean Damascène, surmonté d’une croix, tient, d’une main, une flèche, de l’autre, un arc détendu.

Le sacre allègre de l’intelligence en l’ordonnance recueillie d’une représentation religieuse. Sous ces niches habitées par ces espèces de saintes, transformées en patronnes des Arts et des Sciences, et dont l’une tient un instrument de musique, l’autre un compas