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Page:Goncourt - Histoire de Marie-Antoinette, 1879.djvu/485

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dent trois jours de délai, j’espère que la Convention les leur accordera.

« MARIE-ANTOINETTE[1]. »

Le délai ne fut pas accordé ; mais, le mardi 15 octobre, à minuit, le président du tribunal dit aux défenseurs : « Sous un quart d’heure les débats finiront ; préparez votre défense pour l’accusée. »

Un quart d’heure pour préparer leur défense ! Chauveau-Lagarde convint de défendre la Reine de l’accusation d’intelligences avec les ennemis de l’extérieur ; Tronçon-Ducoudray, d’intelligences avec les ennemis de l’intérieur[2].

L’interrogatoire est terminé.

La Reine répond au président, qui lui demande s’il ne lui reste rien à ajouter pour sa défense :

Hier, je ne connaissais pas les témoins ; j’ignorais ce qu’ils allaient déposer contre moi. Eh bien ! personne n’a articulé aucun fait positif. Je finis en observant que je n’étais que la femme de Louis XVI, et qu’il fallait bien que je me conformasse à ses volontés[3].

Les débats étaient clos.

Fouquier-Tinville prenait la parole, et répétait son acte d’accusation. Cependant il n’osait répéter l’accusation d’Hébert.

Les défenseurs parlaient, et Chauveau-Lagarde

  1. Affaire des papiers de l’ex-conventionnel Courtois (par Courtois fils), Paris, Delaunay, 1834.
  2. Histoire de Marie-Antoinette, par Montjoye, vol. II.
  3. Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire, n° 31.