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IV

Liaisons de la Dauphine. — Madame de Picquigny. — Madame de Saint-Mégrin. — Madame de Cossé. — Madame de Lamballe. — Entrée du Dauphin et de la Dauphine dans leur bonne ville de Paris. — Popularité de la Dauphine. — Intrigues du parti français contre la Dauphine et l’alliance qu’elle représente. — M. d’Aiguillon. — La Dauphine appelée l’Autrichienne.


Poursuivie de ces ennuis, ainsi entourée de malveillances et d’espionnages, sans appui, sans amis, sans épanchement, seule dans cette cour de scandale, étrangère dans sa famille, mariée et sans mari, cette jeune femme se laissa aller à des liaisons qu’elle devait croire sans danger : forcée d’amuser son cœur, c’est ainsi que madame de Motteville parle d’une autre reine de France, elle le donna, comme l’avait donné Anne d’Autriche, à des amies. Marie-Antoinette chercha des compagnes pour s’étourdir, pour échapper aux larmes, à l’avenir, à elle-même. Elle se lia comme une jeune fille, ou