Page:Goncourt - Journal, t8, 1895.djvu/253

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de moi, mais par ce goût du neuf en littérature qui est en moi. Et le psychisme, le symbolisme, le satanisme cérébral, ce avec quoi les jeunes veulent le remplacer, avant qu’aucun d’eux n’y songeât, n’ai-je pas cherché à introduire ces agents de dématérialisation dans Madame Gervaisais, les Frères Zemganno, la Faustin ?

Mardi 2 juin. — Si j’étais plus jeune, je voudrais faire un journal qui s’appellerait : Deux sous de vérités.

Lundi 8 juin. — « Oui, l’année prochaine, je serai prêt à recommencer, comme si de rien n’était… mais en ce moment, je suis heureux d’arriver à la fin. » Antoine dit cela, à la fois découragé et exaspéré, en arpentant le théâtre, et donnant les ordres pour la plantation d’un décor, et défendant qu’on le mette en rapport avec je ne sais qui, parce qu’il est dans son état nerveux.

Mercredi 10 juin. — Visite de Poictevin, la cervelle cette fois hantée par les Acadiens, les Touraniens, la race à la fois blanche et cuivrée qui aurait