cris de douleur, j’ai rebroussé chemin, et suis sorti du bois.
Mardi 12 septembre. — La fièvre de mes crises de foie est inspiratrice, elle me fait trouver, cette nuit, pour le dernier tableau de la Faustin, le mâchonnement de la Renoncule scélérate, qui peut amener à la rigueur l’agonie sardonique.
Dans une visite que me fait au lit, Rattier, qui a été sous-préfet de Doullens sous Napoléon III, il me parle de la prison de Doullens, de ses détenus, du pavillon où étaient enfermés les plus célèbres : Blanqui, Barbès, Raspail, Hubert, Albert, parmi lesquels, des haines violentes faisaient qu’un jour, Raspail, à la sortie de Blanqui, lui versait son pot de chambre sur la tête.
Il me conta qu’un soir, vers 1852, où il était en train de dîner, on lui disait qu’il y avait trois hommes dans l’antichambre. Ces trois hommes étaient deux agents de police, et Proudhon, qui s’écriait dans le trajet à la citadelle « qu’il ne pouvait comprendre cette décision, qu’il était un homme qui pensait, écrivait, passait pour être une intelligence, et qu’on l’enfermait avec des Raspail, des Blanqui, des Albert, les brutes du pavillon ! »
Samedi 23 septembre. — Depuis dimanche, que je