Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

œils-de-bœuf de lumière du fond des loges, ça tue tout, ça éteint tout, et le doux éclat des toilettes claires et des décolletages, et aujourd’hui, comme me le disait la comtesse Greffulhe, qui était charmante en blanc, il y avait trop d’uniformes de militaires, attirant l’œil à leurs chamarrures, et empêchant les femmes de ressortir du fond sourd des habits noirs.

Mercredi 25 octobre. — « Eh bien, la pièce de Goncourt, comment la trouvez-vous ? C’est Jean Lorrain qui interroge.

« Mais très bien, répond le fils de Sarah Bernhardt, mais vraiment, est-ce que vous pensez que ma mère puisse la jouer ? »

Samedi 28 octobre. — Ah ! il devient embêtant mon foie. Tous les deux ou trois jours, une petite crise, à propos d’on ne sait quoi, et le dégoût croissant de la nourriture, et des suées de faiblesse, tous les matins, et de la rejaunisse à tout moment dans la figure.

Jeudi 9 novembre. — Voici qu’en sortant de table, Léon Daudet, avec son emballement ordinaire, se