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Les deux flambeaux de poing, à
3 l.
Le bois, fagots, cotterets en hiver, pour la chambre et l’antichambre
30 s.
Le blanchissage des nappes, serviettes de table, tabliers et torchons de cuisine et d’office, à
15 s.

Soit la somme, par « chacun an », de onze mille huit cent quatre-vingts livres quinze sols.

Maintenant passons à l’écurie du grand seigneur.

D’après Audiger, un grand seigneur ne peut avoir moins de quatorze chevaux de carrosse, qui font deux attelages.

Il compte par jour, pour chaque cheval, deux bottes de foin qui, à raison de 20 livres le cent, valent
8 s.
Un boisseau d’avoine
8 s.
Pour la paille de la litière, le maréchal, l’entretien des fers, le
bourrelier
6 l.
Ce qui fait pour chaque cheval, par jour, 22 sous, et pour les
quatorze
15 l. 10 s.

Le seigneur ne peut également avoir moins de seize chevaux de selle, dont la nourriture et l’entretien lui reviennent à douze livres, et qui, avec la nourriture et l’entretien des chevaux de carrosse, et les raccommodages du carrosse, montent par jour à vingt-neuf livres.

Soit par « chacun an » la somme de dix mille cinq cent quatre-vingt-cinq livres.

En sorte que cette maison, montée sur le pied de trente-six officiers et domestiques, et où il y a trente chevaux à l’écurie, ne coûte, en l’an 1700, que la