Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

rencontrée dans les yeux de créatures en liberté.

Les deux gardiens, entre lesquels elle marchait toujours, la firent se diriger vers un perron s’avançant au bas d’une manière de donjon encastré dans les constructions modernes.

Elle entrait dans un vestibule où elle apercevait un petit poêle, un bureau couvert de gros registres dans le renfoncement d’une fenêtre, et, par la porte d’un cabinet entrouvert, le pied d’un lit de sangle. L’homme du guichet lui demandait son argent, ses bijoux.

Elle retirait de sa poche son porte-monnaie, ôtait de son cou une petite médaille, détachait de ses oreilles de grosses pendeloques.

L’homme lui faisait remarquer qu’elle avait encore une bague à un doigt.

C’était une pauvre bague en argent avec un cœur sur un morceau de verre bleu.