Aller au contenu

Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/37

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de ce cœur, ainsi que le témoignaient les paroles échappant à l’habituée de bals publics, montrant ses entrevues avec ses danseurs comme des rencontres le plus souvent taquines et batailleuses, des amours pleines de disputes et de coups de griffes. Les hauts et les bas des humeurs d’Élisa semblaient se retrouver dans le jeu des forces de son corps, et les fluctuations de son activité. Un jour c’étaient une rage de travail, un lavage à grandes eaux, un balayage fougueux de tout l’appartement, retentissant de coups de balai ; puis les jours d’après, les semaines suivantes, un engourdissement, une torpeur, un cassement de bras et de jambes, une paresse qu’aucune puissance humaine n’avait le pouvoir de secouer.

Entre la sage-femme et Élisa, parmi les nombreux sujets de conversation propres à les mettre aux mains, un sujet plus particulièrement amenait des scènes quotidiennes, dans lesquelles la rébellion muettement