Page:Goncourt - Sophie Arnould.djvu/52

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Arnould au dit sieur Desper pour une année de loyer du dit appartement, permission de continuer la saisie encommensée de la dite demoiselle Arnould, et qu’à cet effet elle sera tenue de faire ouverture de ses portes, coffres, commodes, armoires, sinon qu’ils seront ouverts par un serrurier, en présence de deux voisins et de nous commissaire du quartier… Sur quoi nous commissaire susdit… sommes à l’instant avec le sieur Delamarre et ses assistants, transporté susdite rue Richelieu en la susdite maison, où étant monté au premier étage, le dit sieur Delamarre, après avoir observé les formalités prescrites par l’ordonnance, et une domestique ayant fait ouverture de la porte de l’appartement… avons procédé à la continuation de la saisie-exécution encommencée. Et après que le dit sieur Delamarre n’a plus rien trouvé à saisir, il a laissé tous les meubles saisis et exécutés, en la garde et possession de M. Chevalier, marchand fruitier demeurant rue Traversière, paroisse Saint-Roch…[1] »

Cette saisie de mobilier, à l’heure du sentiment le plus ardent de Dorval pour Sophie, est une preuve que l’amour ne faisait pas faire à l’amoureux de si immenses sacrifices pour son adorée.

  1. L’Académie Royale de Musique au XVIIIe siècle, par M. Champardon ; Berger-Lovrault, 4884, vol. I.