j’espérais qu’il me vaudrait au moins une petite réponse dans laquelle vous voudriez bien m’ apprendre des nouvelles de votre santé !… Car c’est à quoi je m'intéresserai toujours ; quant aux autres elles eussent peut-être été fort au-dessus de ma portée, car franchement je suis mauvaise politique et entends fort mal toute espèce d’affaires. De nouvelles, quant à celles du genre que vous m’avez demandées, Paris en a été fort stérile. Il n’y a eu de toutes nos dames que Mlle Heinel qui ait fait un peu parler d’elle depuis quelque temps. Par le choix qu’elle a fait d’un nouvel amant, — les choses ont été faites avec un tel secret que l’on ignore jusqu’au nom de cet amant, — l’on en nomme trois ou quatre, sans savoir positivement lequel est l’amphitryon. Les uns disent M. le prince de Conty, les autres le duc de Condé, les autres M. d'Estinville, les autres Randon d’Amécourt, parent des Randon de Boisset : en un mot, c’est un chaos d’amants que l’on ne peut parvenir à débrouiller. L'on commence pourtant à s’assurer que ce n’est ni l’un ni l’autre des deux derniers que fai nommés ci-dessus ; et Ion est en suspens sur lequel des deux premiers ; pour moi je parierais pour le Conty… qui, je crois, a fait les choses bien magnifiquement, car il a, dit-on, donné cent mille francs d’argent comptant, une maison de cent trente-cinq achetée pour elle, rue de Richelieu sur le Palais-Royal,
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