Page:Gondal - Mahomet et son oeuvre.djvu/17

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tère essentiellement belliqueux. Le ciel lui envoie, fort à propos, des proclamations militaires ; Gabriel lui dicte ses bulletins de victoires. Est-il vainqueur, comme à la rencontre du puits de Bedr (624), comme dans la journée des Nations ou du Fossé (627) ? le Prophète l’avait bien prédit. Est-il, au contraire, ignominieusement battu, après avoir annoncé bruyamment la victoire, comme au mont Ohod (626) ? le Prophète avait dit vrai et la victoire était certaine ; si elle s’est changée en défaite, il faut s’en prendre aux musulmans dont Allah a voulu, par cet insuccès, punir les hésitations et châtier la désobéissance. Voit-il enfin ses soldats hésiter au moment de livrer un combat décisif ? l’ange est là qui promet, au nom d’Allah, aux vainqueurs un riche butin, aux morts le Paradis de leurs vœux. Par une audacieuse et sacrilège imposture, Mahomet fait ainsi d’Allah, le complice de ses forfaits, et de l’ange Gabriel, l’instigateur ou l’approbateur de tous ses desseins.


le Triomphateur.


En 628, quatre ans après l’ouverture des hostilités, les Koréïschites et leurs alliés font proposer aux musulmans, une trêve de dix ans que ceux-ci s’empressent de signer.

En 629, Mahomet fait à la Kaaba, suivi de deux mille fidèles, une première apparition. Trois jours lui suffisent pour faire ses dévotions, et il repart, comme il était venu, sans bruit. L’année suivante, c’est suivi d’une armée de dix mille hommes qu’il se présente aux portes de la Mecque. Les Koréïschites sonnent l’alarme ; ils sont massacrés. Les principaux citoyens protestent ; Mahomet permet à ses