ses leçons ? Il ment ! J’ai entendu dire qu’il est allé voir une machine et en commander une pareille : probablement un pressoir pour l’argent russe ! Je le mettrais dans une maison de force… Des actions industrielles, dit-il… Oh ! ces actions me donnent des nausées !
Oblomoff pâmait de rire.
— Qu’as-tu à montrer tes dents ? Est-ce que je mens ? demanda Taranntieff.
— Allons ! laissons cela, interrompit Élie. Va où tu avais affaire, et que Dieu te garde ! Pendant ce temps j’écrirai toutes ces lettres avec M. Alexéeff, et je tâcherai de mettre mon plan sur le papier : il serait bon d’en finir d’un coup.
Taranntieff fut sur le point de sortir, mais il revint soudainement sur ses pas.
— J’avais tout à fait oublié ! C’est pour affaire que je venais chez toi ce matin, dit-il d’un ton radouci. Je dois aller demain à une noce : Rokotoff se marie. Prête-moi ton habit, pays ; le mien, vois-tu, commence à montrer la corde…
— Mais c’est impossible, dit Oblomoff, en fronçant le sourcil à cette nouvelle exigence. Mon habit ne t’ira pas…
— Il m’ira ! Elle est encore bonne, celle-là : il ne m’ira pas ! interrompit Taranntieff. Te rappelles-tu que j’ai essayé ta redingote ? on aurait cru qu’elle