Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/230

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Ah ! que n’est-il une eau lustrale, un vin puissant,
Ô femme, pour guérir l’âme passionnée,
Ou pour te rajeunir et le laver le sang.

Guy de Maupassant, qui, tout en fréquentant aux soirées de Médan, n’avait pas donné ce chef-d’œuvre, Boule-de-Suif, cherchait encore sa voie dans la poésie ; l’une de ses pièces, intitulée la Fille, faillit faire passer la Revue sous le knout de la justice.

Dans le même numéro, J.-K. Huysmans donnait une étude courte intitulée Symphonies parisiennes. Mais là débutèrent, si je ne m’abuse, Paul Alexis — le futur Trublot du Cri du Peuple — avec les Femmes de M. Lefèvre ; Edmond Deschaumes, avec une nouvelle un Nihiliste français ; Guillaumel, c’est-à-dire Guillaume Livet (Mirliton du Gil-Blas et de l’Événement), la Fabrication d’un roman ; Paul Lordon (le Diablotin de l’Écho de Paris) avec des critiques dramatiques ; Dubut de Laforet avec une nouvelle, Dans les champs ; Maurice Guillemot, Detouche et Fragerolle (critique par hasard, musicien de profession) et mon pauvre cher frère Léo Goudeau, lui aussi musicien, devenu écrivain sous le pseudonyme de Léo Montancey (il est mort à la peine) ; et Vast-