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Page:Gouges-comediens-demasques.djvu/25

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fut dictée par le comité ; aussi n’a-t-elle point altéré mon opinion sur la droiture et l’honnêteté de madame Bellecourt.

Madame,

« Je vous prie de m’excuser si j’ai tant tardé à vous répondre : malade, et ne sortant de mon lit que pour jouer la comédie, il ne m’a pas été possible d’avoir plutôt cet honneur ; d’ailleurs je voulois m’instruire des raisons qui vous portoient à croire votre droit si incontestable dans ce moment-ci ; car je savois, comme tous mes camarades, que l’absence de messieurs la Rive et Molé, et celle de mademoiselle Comtat, avoient empêché des pièces dont c’étoit le tour, et que l’on avoit résolu de faire passer la vôtre pendant cet intervalle. Ce dessein n’a pu être exécuté par l’affreux événement de la maladie et de la mort de mademoiselle Olivier. Vous conviendrez, madame, que ce malheur, qui détruit vos espérances, ne peut nous être imputé comme un manque de parole, et qu’il est bien naturel que les auteurs retardés reprennent tous leurs droits : quand les auteurs dont ils avoient besoin sont revenus, la comédie n’a donc pas tort de jouer leurs ouvrages avant le vôtre ».

« On m’a assuré à l’assemblée qu’il ne s’étoit