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rien passé de plus ; ainsi, madame, je ne puis que vous répéter ce que mademoiselle Comtat vous écrit dans sa réponse qu’elle vous a faite, et qu’elle nous a lue à la suite de votre lettre. Je n’entrerai point en discussion sur la bonté des pièces que nous recevons ; je conviendrai même avec vous qu’il y a des circonstances dans lesquelles nous sommes bien indulgens. Quant à La Maison de Molière, fût-elle aussi mauvaise qu’elle vous le paroît, elle porte un nom sacré pour tous les François : je dirai plus, pour l’Europe entière ; et je vous assure ; madame, que depuis les plus savans littérateurs jusqu’aux plus ignorans barbouilleurs de papier, aucun, hors vous, n’a trouvé extraordinaire l’hommage que nous avons rendu à cet homme immortel. Je suis fâchée, madame, que mes sentimens s’accordent si peu avec les vôtres ; la vivacité n’exclut point la réflexion ; et si vous avez la bonté d’en faire quelques-unes, vous verrez que l’excessive chaleur de vos expressions n’est permise que pour soutenir des droits constatés, et non les chimères d’une imagination exaltée. Pardonnez ma franchise, l’ardeur avec laquelle je défends Molière. Faites-moi l’honneur de me croire, etc. »

Passons sur la gravité d’une maladie qui em-