Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/163

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séjour en Allemagne en me faisant prolonger ma résidence à Vienne. Le comte Stockhammer me fit, au nom de la Société philharmonique, une nouvelle commande. Il s’agissait d’écrire une messe vocale, sans accompagnement, destinée à être exécutée, pendant le carême, dans cette même église de Saint Charles, — mon patron. — Je n’eus garde de laisser échapper cette nouvelle occasion de m’exercer d’abord, puis de m’entendre, chose si rare et si précieuse au début de la carrière. Ce fut mon second et mon dernier travail à Vienne, d’où je partis aussitôt après pour me rendre à Berlin par Prague et Dresde où je ne fis que passer. — Je voulus, cependant, ne pas quitter Dresde sans avoir visité l’admirable musée où se trouvent, entre autres chefs-d’œuvre, la célèbre Vierge d’Holbein, et la merveilleuse Madone dite de Saint-Sixte, due au pinceau de Raphaël.