Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/194

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— Oh ! mon cher Berlioz, venez montrer ces yeux-là à ma mère : c’est le plus beau feuilleton qu’elle puisse lire sur mon ouvrage.

Berlioz se rendit à mon désir, et, s’approchant de ma mère, il lui dit :

— Madame, je ne me souviens pas d’avoir éprouvé une émotion semblable depuis vingt ans.

Il publia sur Sapho un compte rendu qui est assurément une des appréciations les plus flatteuses et les plus élevées que j’aie eu l’honneur et le bonheur de recueillir dans ma carrière.

Sapho ne fut jouée que six fois : l’engagement de madame Viardot touchait à sa fin : elle fut remplacée dans son rôle par mademoiselle Masson avec qui l’ouvrage n’eut que trois représentations de plus.

On peut, je crois, poser en principe