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Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/245

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que je trouve vraiment quelque charme et quelque bonheur : si tu savais ce que c’est que tous les pays que j’ai traversés, quand on les compare à l’Italie !

La dernière chose qui m’ait bien vivement et profondément impressionné, c’est Venise ! tu sais combien c’est beau : ainsi je ne m’étalerai pas en descriptions, ni en extases, tu me comprends.

Tu as probablement appris de ton côté, cher ami, la mort de notre bon camarade Blanchard. Je mesure à l’affliction que j’en ai eue celle que tu as dû éprouver, toi, qui étais plus étroitement lié que moi avec lui. Voilà, cher, comme on est sûr de se revoir quand on se quitte, et, bien qu’il n’y ait rien de plus banal, il n’y a rien de plus terriblement nécessaire que de mettre au bas de chacune de ses lettres :

Adieu, cher ami, adieu ; je t’embrasse comme je t’aime, c’est-à-dire en ami